Propositions
Après que la sécheresse ait frappé le champs de haricot sur le site 1, deux amis de longue date de Diku Dilenga, à savoir Louise Gérard et Louis Lamontagne, ainsi qu’un nouveau support en la personne de Pierre Aubin, représentant légal de la Fondation Mgr Joseph-Chevalier, ont financé notre projet de relance pour la culture maïs.
Au moment de la réception des fonds, deux études techniques successives venaient d’être faites. Essentiellement, leur conclusion était d’appliquer des fertilisants chimiques avant une nouvelle culture de haricot. Considérant la perte subie à cet endroit, le comité technique a décidé de transférer le projet maïs sur une autre partie de la ferme jugée plus fertile.
La proposition d’organisation pour le nouveau champ a été décidé de cette manière :
- 15 hectares reçoivent la culture maïs,
- 15 hectares reçoivent les tubercules/manioc (produit vivrier de base tant consommé par la communauté dans la Province du Kasaï Central. Le manioc aide à préparer la patte qui est une nourriture plus consommée dans l’espace du Grand Kasaï.
- 14.5 hectares situés dans une pente/vallée devront être reboisés pour éviter les érosions, surtout créer des pluies au profit de la plantation.
État d’avancement des travaux
Entre le 30 juillet et le 20 août 2020, 15 hectares ont été totalement défrichés et dessouchés pour le semi de maïs. Les travaux de labourage et hersage débuteront le samedi fin août, début septembre. Au 15 septembre prochain, le semi pour la culture de maïs devra être clôturée.
Les 15 autres hectares réservés pour le semi des tubercules/manioc sont également en cours de défrichage et dessouchage. Au 30 octobre 2020, avec le retour effectif des pluies, la culture tubercule/manioc sera mise en terre car elle exige beaucoup d’eau au début afin d’une bonne poussée.
Les 14.5 hectares situés dans la pente/vallée seront reboisés par des méthodes assez simples en recourant aux services bénévoles des communautés. Cette activité est planifiée pour le mois d’octobre 2020 qui coïncide avec la rentrée scolaire 2020-2021.
Espoirs pour la poursuite du Projet et sa pérennisation
L’organisation Diku Dilenga en République démocratique du Congo et les communautés locales sont déterminées à atteindre les objectifs de ce projet, à savoir : (i) lutter contre la pauvreté et la faim, (ii) créer beaucoup d’emploi, (iii) stabiliser ces zones en situation post-conflit par la réinsertion des ex-combattants démobilisés, (iv) assister aux membres de ces
communautés locales à recouvrer leurs droits reconnus à toute personne humaine (accès à l’alimentation, à l’eau potable, à l’éducation de base des enfants, aux soins de santé primaires et à un environnement assaini).
L’expérience dans les différents projets agricoles dirigés par Diku Dilenga dans les provinces du Kasaï Occidental démembré et le Nord Kivu est un atout majeur pour la réussite de ce projet.
Conclusion
Ce projet dans sa phase pilote a joué un rôle très important dans la Communauté Bena Kazadi où il est implanté :
- les travaux agricoles de défrichage et dessouchage ont créé 450 petits emplois (manuels) en faveur des membres de la communauté (hommes et femmes) en 22 jours.
- le travail de ramassage et d’assemblage des souches ont créé 240 petits emplois (manuels) en faveur des femmes uniquement.
- Un montant de 884.61 US$ a été injecté dans la communauté pour l’ensemble de 690 petits emplois créés, soit 1 725 000 Francs Congolais (taux de 1950 FC/1US$).
- la cuisson des souches dessouchées pourra produire 80 sacs de braise qui seront vendus à 15000 FC/sac. Le total serait de 1 200 000 Francs Congolais, soit 615.38 US$. La communauté en sera bénéficiaire pour un petit projet communautaire local.
- le projet a motivé les membres de la communauté et renforcé l’esprit solidaire social.
Fait à Kananga, le 24/08/2020
Rév. Tambwe wa Tambwe Musangelu Albert
Directeur Exécutif