Projets en chantier

En plus des projets décrits à la section précédente intitulée Projets en cours de réalisation, Diku Dilenga souhaite mettre sur pied dans un futur proche, à moyen terme ou à long terme, les projets suivants.

  • Jumelage d’écoliers : jumelage d’élèves du niveau primaire entre le Canada et le Congo (Description disponible sur demande au personnel intéressé des écoles).
    Une des écoles de la RD du Congo suivantes n’attend plus qu’à être jumelées avec votre école:

    • Bena LaLa
    • Tshimbao
    • Katumba
    • Kambote
    • Bakwa Tshiala
    • Tshimpidinga
    • Ntenda
    • Kamwandu
    • Tshikula
    • Tubuluku

    (Plusieurs autres s’ajouteront en date ultérieure)

Enfants devant une école
Le rév. Tambwe avec des écoliers
  • Projet avec l’Organisme Collaboration Santé Internationale (CSI) : transport d’un conteneur de médicaments et d’équipements médicaux de Québec au Congo, région du Kasai, au cours de 2008 pour la mise sur pied d’un dispensaire. En faire un événement annuel
  • Projet avec l’organisme Iris Mundial Québec : Il s’agit d’un projet de mise en oeuvre d’une clinique mobile d’ophtalmologie avec l’assistance technique e matérielle de l’organisme « Iris Mundial » Québec pour les membres de Diku Dilenga qui souffrent de maladies oculaires.
Le rév. Tambwe et Jean-Pierre Chang de Iris Mundial
  • Collaboration avec le Secteur privé : Cela présente des opportunités d’ investissement et d’apport d’expertise de compagnies multinationales ou de moindre envergure, qui se disent prêtes à fournir du travail en grande partie à la population locale. Le secteur minier notamment est encore non exploré et exploité
  • Exploitation des fruits locaux : plus de 200 000 mangues sont perdues chaque saison (novembre – mars de chaque année). Ces fruits tombent des arbres et pourrissent dans la savane des villages sans être cueillis ni exploités faute de machinerie disponible pour l’extraction du jus
  • Exploitation du bois : la présence du bois de toutes les qualités sollicité dans le monde et le manque des capacités d’exploitation; entre autres, un bois d’une excellente qualité pour la construction est disponible aux fins d’exploitation, ce, en quantités industrielles. Avec ce bois et les moyens de l’exploiter, les villageois pourront améliorer leur habitat et construire des latrines améliorées
  • Projets d’agriculture : des espaces qui peuvent être utilisés pour l’agriculture du manioc permettant l’extraction d’amidon par les industries textiles et pharmaceutiques; les mêmes espaces peuvent être utilisés pour la plantation de toutes sortes de fruits qui pourront même être exportés vers les pays du nord, l’Asie et l’Afrique en commençant par les villes proches en RD du Congo (la ville de Kananga : 3.5 millions d’habitants, la ville de Mbujimayi : 4 millions d’habitants et Kinshasa la Capitale du pays : 9 millions d’habitants)
  • Divers projets en phase d’élaboration : L’exploitation d’arbres de caoutchouc, de fibres, de gisements de moellons, de sable blanc représente un ensemble de possibilités réelles qu’il faudra considérer. Il en va de même pour la possibilité d’échanges d’objets d’art africains dont quelques-uns ont plus de 50 ans d’existence pour l’enrichissement des musées et des maisons touristiques, etc.
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Listes des projets en cours

En peu de temps, Diku Dilenga a mis sur pied une dizaine de projets dont voici les détails et des illustrations. Notez que ces projets evoluent constamment et que cette liste n’est peut-être plus exactement à jour…

  • Sensibilisation des emprunteurs potentiels et mobilisation de ressources financières : On parle ici d’activités de sensibilisation et de mobilisation de plus de 100 000 individus sur l’esprit d’épargne et du crédit, c’est-à-dire, le microcrédit. Nous attendons mobiliser des ressources financières avant de collecter les épargnes. Plus de 15 000 personnes ont proposé de déposer leurs épargnes, mais Diku Dilenga ne saurait se le permettre tant qu’un fond n’est pas encore obtenu pour avoir la capacité d’octroyer les crédits, soit le double de l’épargne du membre. Nous avons tous les espoirs que le microcrédit de Diku Dilenga (Jamii Bora – RD Congo) sera en mesure de réhabiliter les plus pauvres du Kasai.
Le rév. Tambwe expliquant le microcrédit aux femmes du village
  • Groupe(s) de vente de produits fermiers (Microcrédit ristourne classique) : En attendant l’accroissement de nos ressources financières via la mobilisation de nos membres et via un financement extérieur, nous avons commencé le microcrédit en nature dans le milieu rural. Les femmes épargnent en œufs de poule et en carottes de manioc ou d’igname. Les produits mis ensemble sont vendus et l’argent est distribué aux cinq premières femmes membres du groupe. Le capital amassé à titre de crédit est mis ensemble par les membres du groupe pour commencer une activité génératrice de revenus.
Petite entreprise de vente de fruits rendue possible par le microcrédit
  • Association d’identification, de prise en charge et d’encadrement de nouveaux malades : Financement d’un petit projet d’encadrement des femmes et enfants vivant avec le virus du Sida dans la ville de Kananga. Ce groupe commencé avec deux femmes s’élargit chaque jour en nouveaux malades (femmes et enfants), ce qui est une voie efficace pour prévenir l’expansion du virus du Sida. Plus de 100 femmes et enfants forment cette Association de prise en charge et d’identification de nouveaux malades.
Association VIH/sida – Projet nommé « don de Dieu »
  • Association pour la formation des personnes souffrant d’un handicap physique : Une association de personnes souffrant d’un handicap physique qui sont généralement rejetées et minorisées par la société a été créée au sein de Diku Dilenga. Ces personnes reçoivent la formation en plusieurs disciplines : cordonnerie, préparation du jus, fabrication des savons, réparation des montres et la vente des aliments ainsi que de différents articles manufacturés. L’objectif de rendre ce groupe cible producteur et sa réinsertion dans la société.
Rendre les handicapés productifs malgre tout
  • Coopérative de petits exploitants du bois : Une coopérative de petits exploitants du bois du Congo a été formée pour trois objectifs:
    • Créer la solidarité entre les plus pauvres du Kenya (Site de Kaputiei) et les plus pauvres de la RD du Congo à travers le marché du bois du Congo pouvant construire les maisons de Kaputiei (Kenya) au meilleur marché;
    • Exploiter le bois en protégeant l’environnement et en se conformant aux lois relatives à la protection de l’environnement : par la stratégie de reboisement soit un arbre coupé contre 4 à replanter;
    • Faire de cette coopérative un investissement en microcrédit qui permettra davantage de revenus afin de combattre la pauvreté – souffrance.

    Le reboisement se fait à petite échelle pour l’instant, mais la stratégie en place contribuera à protéger l’environnement à assurer une exploitation future des ressources selon les principes de gestion et du développement durable, tout en créant de l’emploi au sein de la communauté locale.

Coopérative de petits exploitants de bois
  • Entretiens de routes de desserte agricole : Il faut rendre les routes carrossables pour entre autres aider les fermiers à amener leurs denrées au marché. Environ 250 kilomètres des routes de desserte agricole sont améliorés et seront entretenus. Ceci permettra aux pauvres villageois d’envoyer leurs produits agricoles pour la vente dans les centres urbains de consommation. Les commerçants citadins pour leur part mettront leurs véhicules sur ces routes pour vendre les produits manufacturés aux villageois et acheter les produits agricoles de ces derniers.
Entretien des routes

  • Construction d’une école primaire et d’un centre de santé dans un village pilote : Un village modèle a été sélectionné. Entre temps, les plus pauvres qui:
    • Reçoivent déjà de la formation dans le domaine de production des matériaux locaux de construction (briques cuites ou en terre stabilisée, tuiles, dalles pour la construction des latrines améliorées et carreaux pour le pavement et les toilettes);
    • Ont fabriqué plus de 20 000 briques à l’intérieur de soixante jours en activité continus pour arriver à construire une école et un centre de santé modernes;
Préparation des matériaux de construction (ici des briques) pour une école et un centre de santé
  • Reboisement : Il s’agit d’un projet de lutte contre le réchauffement de la planète par le reboisement. Environ 10 000 jeunes plantes (plantules) ont été replantées dans le cadre du projet de reboisement et de lutte contre le réchauffement de la planète dans ce même village. Le projet a planifié ses phases d’extension dans les autres villages. Le réchauffement de la planète a un impact négatif majeur sur la santé humaine, animale et végétale. C’est ainsi les champs (fermes) perdent leur fertilité et ne donnent plus des produits agricoles suffisants lors de la récolte.
  • Protection des communautés minorisées « Batwa ou Pygmées » : Pour faciliter la réinsertion sociale et l’intégration des communautés Batwa (pygmée). Une étude prospective sur terrain est faite sur le peuple « Batwa ou Pygmées » des Territoires de Dekese, de Dimbelenge et de Luiza dans la Province du Kasai Occidental. Ce peuple doit être réinséré socialement, culturellement et économiquement comme tous les autres peuples de la RD du Congo. Elle (étude) aboutira par le démarrage d’un projet de microcrédit en faveur de ces groupes cibles : logements sociaux décents, latrines améliorées, accès à l’éducation et aux soins de santé, alphabétisation des personnes adultes et développement des activités génératrices de revenus.
  • Projet(s) d’agriculture et d’élevage : C’est un projet de microcrédit maintenant en phase de développement. À travers les produits agricoles et d’élevage, il contribuera largement à lutter contre la faim de plusieurs compatriotes. Deux champs mesurant respectivement 50 hectares et 20 hectares ont été obtenus en dons par les pouvoirs traditionnels en RD du Congo dans la Province du Kasai Occidental. L’agriculture et l’élevage seront développés avec les familles bénéficiaires de deux villages afin de l’amélioration des revenus. Ce projet vise la lutte contre la faim et l’autosuffisance alimentaire pour combattre contre les maladies carentielles lesquelles tuent des centaines des milliers d’enfants de moins de cinq ans. Environ 500 familles sélectionnées suivent la sensibilisation et la mobilisation sur la lutte contre la faim.
Champs appartenant à Diku Dilenga dont une partie sera accessible aux membres pour leur propre production

Au fil du temps, s’ajouteront d’autres projets qui comme ceux-là, se développeront et prendront éventuellement de l’expansion dans le cadre des initiatives de microcrédit Diku Dilenga.

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Ébauche du Plan triénnal 2007-2009

La constitution d’un fonds de roulement pour offrir des services de microfinance est la première priorité. Les intérêts prélevés doivent servir à couvrir les frais de gestion. Tout surplus sera soit investi dans le développement de l’offre de microcrédit (formation à l’utilisation des microprêts, formation entrepreunariale, achat de terminaux SGI, etc.) ou sera reversé à ce fonds de roulement.

En plus de des activités en relation avec le microcrédit, Diku Dilenga continuera à :

  1. Sensibiliser et mobiliser les pauvres, les démunis et les individus à faibles revenus concernant le problème de la pauvreté afin de favoriser une prise de conscience commune ;
  2. Assister les groupes ciblés et favoriser l’organisation de petits groupes en conformité avec les règles de la microfinance et/ou de microcrédit ;
  3. Informer et éduquer les groupes ciblés sur la philosophie et les stratégies/règles de la microfinance en vue de leur auto-développement à travers les activités génératrices de revenus diversifiés ;
  4. Enregistrer les personnes faisant partie de ces groupes ciblés et qui auront adhéré et souscrit librement au travail en partenariat avec l’organisation non gouvernementale, Diku Dilenga ;
  5. Éduquer et former les groupes partenaires cibles en matière de microcrédit et de projets d’auto-développement dans le système de la dynamique du groupe ;
  6. Conseiller les groupes ciblés enregistrés à épargner afin de se qualifier à l’accès d’un prêt pour un petit commerce dans les activités agricoles et/ou pastorales, dont l’élevage des porcs notamment, privilégié ;
  7. Octroyer, sur a base de contrats signés, des crédits en argent comptant et en bétails (porcs) aux demandeurs qualifiés afin d’amélioration de leurs revenus et conditions de vie ;
  8. Assister les groupes ciblés dans les remboursements des crédits contractés en conformité avec les règles de la microfnance de Diku Dilenga ;
  9. Assister les groupes ciblés dans la formation et la mise en place des coopératives selon les activités génératrices de revenus qui seront réalisées ;
  10. Aider les pauvres et les démunis à créer une banque coopérative « Banque Coopérative créée par les pauvres pour les pauvres », en sigle, BCPP ;
  11. Grâce à la politique d’épargnes et de crédit, aider les groupes cibles dans la production des matériaux locaux de construction en vue de l’amélioration de leur logement social, tout en faisant une activité génératrice de revenus, une source de génération d’emplois ;
  12. Grâce à la dynamique de groupe qui sera bâtie autour de la microfinance et/ou microcrédit, assister les groupes cibles à se lancer dans d’autres activités génératrices de revenus telles: l’élevage, l’agriculture, l’entretien des routes de desserte agricole par le système des cantonniers, l’exploitation du bois et le reboisement en vue de la protection de l’environnement ;
  13. Assister les groupes cibles à s’impliquer dans la reconstruction et la réhabilitation des infrastructures de base telles : les écoles, les centres de santé et centres commerciaux pour leurs propres besoins de consommation ;
  14. Aider les groupes cibles à lutter contre la sous-alimentation et la malnutrition surtout parmi les groupes les plus vulnérables de la société: les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées.
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Les valeurs de Diku Dilenga

Les bénévoles de Diku Dilenga Canada ont comme valeur de base:

  1. Le respect de la parole donnée en tout temps.
  2. La soif d’apprendre et de contribuer de façon honnête et positive.
  3. La ténacité dans la planification, la mise en oeuvre et le suivi de chaque projet en gardant en tête l’objectif ultime, celui d’aider aux plus pauvres.
  4. Le courage de soutenir ses partenaires sur le terrain à la hauteur de ses talents, de ses connaissances et de ses capacités à créer un monde meilleur pour les plus pauvres.

Par conséquent, Diku Dilenga Canada appuie véritablement les valeurs et les actions prônées, par Diku Dilenga (en République démocratique du Congo) via son action tangible dans le domaine du microcrédit, qui sont :

  1. La création et le développement de petites entreprises, par les plus pauvres, ce, dans le respect de l’environnement et des principes du développement durable ;
  2. La protection en cas de maladies ou de décès par un système d’assurance tous les emprunteurs et de leurs transactions financières ;
  3. La défense des droits humains fondamentaux pour les adultes et les enfants, comme l’accès à de l’eau potable, à un minimum de nourriture, à des soins de santé de base et à un toit ;
  4. La défense du droit à l’éducation primaire, à la formation générale afin de se tailler et de développer une activité génératrice de revenus ainsi qu’à l’information ;
  5. La solidarité sans équivoque entre intervenants, donateurs, emprunteurs et tous ceux qui s’associent à nos efforts et qui contribuent à l’atteinte les Objectifs du millénaire pour le développement.

La direction et les bénévoles de Diku Dilenga en RDC comme au Canada appuieront sans réserve les actions et valeurs décrites ci haut et prendront comme valeur personnelle de travailler avec droiture et honnêteté dans un seul but, celui d’aider les plus pauvres de la société à se sortir du joug de la pauvreté extrême.

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Renforcer l’autonomie des plus pauvres par la microfinance

Le microcrédit a acquis ses lettres de noblesse grâce à des visionnaires comme Muhannad Yunus (Grameen), Ingrid Munro (Jamii Bora Trust), Sam Daley Harris (Campagne du Sommet de Microcrédit), John Hatch (anciennement Finca et Village Banking) ainsi que plusieurs autres.

Nous croyons fermement que la microfinance est un outil de développement qui doit être financé davantage et soutenu par les pays industrialisés dont le Canada, notamment par l’Agence canadienne de développement international (ACDI), la Banque mondiale et d’autres intervenants du milieu. Il ne faut pas négliger ce précieux outil afin de renforcer l’autonomie des populations très pauvres.

Nous sommes heureux que la Banque mondiale, par l’entremise de la Société financière internationale, ait investi 132 millions de dollars américains en microfinancement au cours de l’année financière 2006. Toutefois, la banque a confirmé qu’elle ne peut pas évaluer dans son ensemble, le montant des fonds de l’AID consacré à la microfinance ni la portion de ce crédit qui profite aux populations très pauvres, c’est-à-dire les personnes qui vivent avec un dollar ou moins par jour. Afin de profiter de cet outil critique de développement, nous nous joignons à RÉSULTATS Canada pour demander que la Banque mondiale :

  • augmente son investissement dans les programmes efficaces de microfinancement ayant la capacité et/ou ayant prouvé qu’ils pouvaient atteindre un grand nombre de personnes très pauvres ;
  • s’engage à s’assurer que la moitié de ces ressources profite directement aux personnes qui vivent avec un dollar ou moins par jour ;
  • exige l’utilisation d’outils de mesure de la pauvreté peu coûteux pour évaluer le niveau de pauvreté des emprunteurs et assurer ainsi le respect de l’objectif précédent ; et
  • fasse rapport régulièrement des résultats obtenus.

Pour ce qui est de l’Agence canadienne de développement international (ACDI), nous ne pouvons que l’inviter à suivre l’exemple de la Banque mondiale. Un plus grand investissement dans des projets de microcrédit générera un meilleur potentiel comme ceux de Diku Dilenga et Jamii Bora Trust, et ce, dans les régions où l’on retrouve davantage de pauvreté.

Le graphique ci-après, de l’Agence canadienne de développement international, vous dit quelque chose ?

Progression de la pauvreté

 La pauvreté régresse partout dans le monde, à l’exception de certaines régions d’Afrique, notamment l’Afrique subsaharienne. Formée de 47 pays et peuplée d’environ 700 millions d’habitants (début XXIe siècle), l’Afrique subsaharienne est la partie du continent la plus démunie. Malgré un riche potentiel d’exploitation de ressources, le Congo fait également partie de la liste des pays parmi les plus pauvres. Consulter l’adresse suivante : http://www.canadiangeographic.ca/worldmap/cida/poverty.asp?language=FR

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Entrevue d’Yvon Dupuis par Charles Thériault du journal Le Droit

Yvon Dupuis, co-fondateur de Diku Dilenga (Canada), a eu l’honneur d’être nommé « Personalité de la semaine Radio-Canada — Le Droit » pour la semaine du 14 janvier 2008. Le Droit est un journal francophone publié dans la région de Gatineau, au Canada. Voici la retranscription de l’article du Droit.

L’article a été publié sur le site Web du Droit, la semaine du 14 janvier 2008. Une copie de l’article quasi-identique (moins les bandeaux publicitaires) est archivée sur notre site.

Le lundi 14 janvier 2008

YVON DUPUIS
L’homme qui défie la pauvreté

Charles Thériault
Le Droit

Yvon Dupuis dans son bureau

Yvon Dupuis consacre ses efforts à la lutte à la pauvreté extrême dans le monde.

Cet ancien fonctionnaire fédéral oeuvre pour le chapitre gatinois de Résultats Canada, un organisme qui milite en faveur de la lutte à la pauvreté et qui fait pression sur les gouvernements afin que ceux-ci y consacrent plus de ressources et d’argent. Résultats Canada est le pendant canadien d’un organisme similaire fondé aux États-Unis

« Il y a des groupes semblables dans neuf pays à travers le monde et j’essaie de créer de nouveaux chapitres de Résultats Canada au pays afin d’aller chercher encore plus de gens. Il faut sans cesse rappeler aux politiciens l’importance de la lutte à la pauvreté dans le monde. Il n’y a pas lieu de se gêner car nous sommes les patrons des politiciens, pas le contraire. C’est facile d’oublier la pauvreté parmi toutes les autres priorités. On est préoccupé par nos défis quotidiens mais on oublie que le monde se rapetisse de plus en plus. Le fameux « village global » est une réalité et ce qui se passe ailleurs dans le monde a une répercussion sur nous aussi. Ainsi, les maladies font le tour de la planète en quelques jours », fait valoir M. Dupuis.

D’Argenteuil à Gatineau

Originaire de Saint-André d’Argenteuil, près de Lachute, Yvon Dupuis a grandi le long de la rivière des Outaouais. Son père pratiquait un métier peu commun : celui d’éclusier. « Il travaillait au canal de Carillon qui permettait aux bateaux d’éviter les rapides du Long-Sault entre Grenville et Carillon. Après la construction du barrage de Carillon par Hydro-Québec, au début des années 1960, mon père n’avait plus d’emploi et il a été muté au canal Rideau où il a été éclusier durant de nombreuses années. Je me souviens, notre premier logement dans la région se trouvait sur le boulevard Saint-Raymond. Nous étions quatre enfants et, nous les deux garçons, couchions dans le salon, tellement c’était petit », raconte en souriant M. Dupuis.

Déraciné à l’âge de 16 ans, Yvon Dupuis décide d’entrer sur le marché du travail et il trouve rapidement du travail au gouvernement fédéral. Il a passé toute sa carrière au ministère du Revenu mais comme il est entré au gouvernement très jeune, il a pu prendre sa retraite à l’âge de 55 ans.

Père de deux enfants et grand-père deux fois, Yvon Dupuis reconnaît que sa vie a été assez facile. « La vie m’a gâté. Mes enfants et petits-enfants sont heureux et en santé et j’aimerais que tous les enfants du monde connaissent le même bonheur et c’est pourquoi je me suis intéressé à Résultats Canada. En 1991, un rapport de l’UNICEF révélait que 42 000 enfants mouraient chaque jour en raison de la pauvreté extrême. Pourquoi autant d’enfants meurent ainsi alors qu’on a développé les technologies le plus sophistiquées qui soient. J’ai décidé d’essayer de trouver des solutions », ajoute M. Dupuis.

Résultats Canada

Résultats Canada n’organise pas de grands projets de développement international mais il supporte le micro crédit, une forme de développement reconnue pour son efficacité à combattre la pauvreté.

Le micro crédit consiste à consentir des prêts pour de très petits montants (parfois moins de 100 $) à des personnes qui ne peuvent obtenir un prêt à la banque mais qui ont un bon projet d’entreprise. « Au Kenya comme dans plusieurs pays, le micro crédit s’adresse principalement aux femmes qui veulent avoir leur propre petit commerce ou démarrer une toute petite entreprise. En 1999, une cinquantaine de femmes de la rue qui voulaient sortir de la misère, ont amassé des fonds pour créer ce système. Aujourd’hui, le fonds compte 170 000 clients. Mais il faut que ce système de micro crédit soit bien organisé pour réussir.

Au Congo, un organisme semblable appelé Diku Dilenga offre aussi du micro crédit. Ce sont des gens d’ici qui ont amassé de l’argent pour aider à démarrer ce projet. Il y a des gens fiables qui gèrent ces fonds au Congo », explique M. Dupuis.

Yvon Dupuis consacre une partie de son temps à Résultats Canada mais il a aussi d’autres loisirs. Il est membre de la chorale de la paroisse Sainte-Élisabeth de Cantley et il joue au golf. « J’aime aussi la marche. Durant plusieurs années, je vivais au centre-ville dans le secteur Hull et je pouvais aller travailler à pied ou en vélo. Mais ce que j’aime le plus c’est apprendre, apprendre tout le temps. À 59 ans, j’apprends encore et ça me rend très heureux ».

M. Dupuis aimerait aussi voyager un peu dans certains pays du Tiers-monde. Il devait se rendre au Kenya pour constater le succès des projets de micro crédit mais une blessure aux côtes l’a empêché de faire le voyage. Il compte bien y aller dès que possible. « Il y a plein de bonnes idées à développer pour créer des liens d’amitié un peu partout et bâtir un monde meilleur », conclut-il.

Vous pouvez entendre la Personnalité de la semaine tous les lundis, à 8 h 40, dans l’émission Bernier et Cie diffusée à la radio de Radio-Canada sur le 90,7 FM, ainsi qu’au Téléjournal Midi, animé par Nathalie Tremblay, à la télévision de Radio-Canada.

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Entrevue d’Yvon Dupuis au Téléjournal de Radio-Canada

En étant nommé « Personnalité de la semaine Radio-Canada — Le Droit » pour la semaine du 4 janvier 2008, Yvon Dupuis a été invité à participer au Téléjournal de Radio-Canada.

La vidéo a été publiée sur le site Web de Radio-Canada, section du journal du midi de la région Ottawa-Gatineau. La partie avec l’entrevue d’Yvon est archivée sur notre site.

La journaliste, madame Nathalie Tremblay, s’est entretenue environ 5 minutes avec Yvon.

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Entrevue d’Yvon Dupuis à la radio de Radio-Canada

En étant nommé « Personnalité de la semaine Radio-Canada — Le Droit » pour la semaine du 4 janvier 2008, Yvon Dupuis a été invité à participer à l’émission de « Bernier et Cie » de Radio-Canada.

L’enregistrement audio a été publié sur le site Web de Radio-Canada, section de l’émission Bernier et Cie . La partie avec l’entrevue d’Yvon est archivée sur notre site.

Le journaliste, monsieur Carl Bernier, s’est entretenu environ 10 minutes avec Yvon. Les archives des entretiens avec les « personnalités de la semaine Radio-Canada — Le Droit » sont disponibles sur le site Web de Radio Canada.

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La microfinance : un outil anti-pauvreté

La communauté internationale s’est engagée à réduire de moitié la pauvreté dans le monde, d’ici 2015. Ce tout premier objectif du millénaire pour le développement (OMD), est sans aucun doute possible car que le monde a déjà franchi plus que la mi-parcours.

Dans son discours du 20 juin 2005, lors de la Conférence internationale de Paris sur la microfinance, M. Jacques Chirac, président français, disait : « Pour l’atteindre, il faut que les intervenants mobilisent des moyens importants et nouveaux. … La microfinance peut jouer un rôle déterminant parce qu’elle permet aux plus démunis de se projeter au‑delà de l’horizon de la survie et de construire un avenir de dignité. Tous les exemples nous le prouvent. »

http://www.ambafrance-cm.org/article.php3?id_article=472.

M. Chirac ajoute : « Des réussites éclatantes démontrent le caractère universel de cet instrument pour lutter contre l’exclusion, car il s’appuie sur le meilleur de l’homme : la solidarité, la confiance, la dignité et l’esprit d’entreprise. »

Avec plus de 100 millions de familles parmi les plus pauvres, bénéficiant aujourd’hui du microcrédit, ce formidable outil a véritablement fait ses preuves et a obtenu ses lettres de noblesse. Parmi les réussites à retenir, on ne peut passer sous silence celle du père du microcrédit, le Prix Nobel de la paix 2006, le Dr. Muhammad Yunus et sa Grameen Bank. Afin de passer le cap des 100 millions d’emprunteurs, plusieurs autres succès ont contribué à l’avancé de ce mouvement mondial. Plusieurs à travers le monde sont répertoriés minutieusement et prennent part à la Campagne du Sommet global du microcrédit, consulter : http://www.microcreditsummit.org/french/index.html.

Ce sommet doit servir de guide à des objectifs plus ambitieux dont la date de livraison concorde avec celle des OMD :

  • prévoir que 175 millions de familles, les plus pauvres de la terre, notamment les femmes de ces familles, recevront des prêts qui leur permettront d’exercer une activité indépendante ainsi que d’autres services financiers et commerciaux, d’ici l’an 2015 ;
  • s’assurer que 100 millions des familles les plus pauvres au monde passeront de moins de 1 $US par jour ajusté à la parité du pouvoir d’achat (PPA), à plus de 1 $ US par jour ajusté au PPA, d’ici la fin de 2015.

Nous voulons mentionner qu’un fournisseur en particulier ressort et mérite une mention tout à fait spéciale. Il s’agit du Jamii Bora Trust, au Kenya. Une histoire de microcrédit qui a pris forme en 1999, avec 50 mendiantes des bidons-villes de Nairobi. Depuis ce temps, ces femmes et leurs familles sont sorties de la pauvreté et ce, grâce au microcrédit. Ce fournisseur de microcrédit, fondé par Mme Ingrid Munro, a maintenant plusieurs centaines de milliers d’emprunteurs (170 000 au total, fin juin 2007). En majorité des femmes, maximisant ainsi son impact sur la famille, qui se sont également sorties de la pauvreté ou sont en voie de le faire.

Oui, la microfinance, est un outil qui fonctionne véritablement en faveur des plus pauvres, même les plus démunis. Cet outil de prédilection promulgué par les Nations Unies et notamment par le Canada est, de toute évidence, sous-utilisé par les organismes d’aide humanitaire des pays signataires aux Objectifs du millénaire pour le développement OMD. Paradoxalement, malgré un développement accentué au cours de la dernière décennie, la microfinance n’est pas plus utilisée aussi abondamment par les organismes d’aide canadiens et les objectifs fixés avec les OMD risquent de ne pas être respectés pour le rendez-vous de 2015.

Nous vous invitons à visualiser le vidéo-clip sur les Objectifs du millénaire pour le développement : http://www.bigpicturesmallworld.com/UNEP2/UNEP2Movie.html . Pour obtenir plus d’information, visitez le site web suivant : http://www.un.org/french/millenniumgoals/.

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Qu’est-ce que le microcrédit

Une introduction courte pour un mouvement énorme.

Extrait du site http://www.microcreditsummit.org/french/lemicrocredit.htm

Espoir pour les pauvres du monde

Le microcrédit désigne les programmes qui fournissent de petits prêts et d’autres services financiers y compris, des épargnes aux gens les plus pauvres pour des activités indépendantes qui génèrent des revenus en leur offrant des moyens d’existence, pour eux et leurs familles1.

La « Maman Mole Motuke » vivait dans une voiture-épave, avec ses quatre enfants, dans une banlieue de Kinshasa, en République démocratique du Congo. Elle ne pouvait nourrir, qu’à tour de rôle, deux de ses enfants à la fois. Lors d’un entretien avec du personnel d’un organisme de microcrédit, elle la mentionné qu’elle savait comment préparer le chikwangue (pâte de manioc) et que quelques dollars seulement lui suffiraient pour en commencer la production. Après une formation de six mois en marketing et en technique de production, Maman Motuke a reçu un premier prêt de 100 $US pour acheter le matériel nécessaire.

Aujourd’hui, Maman Motuke et sa famille n’habitent plus dans une voiture-épave. Ils louent maintenant une maison avec deux chambres et un salon. Ses quatre enfants vont à l’école, mangent régulièrement et sont bien habillés. Ses économies futures lui serviront à acheter un petit terrain dans une banlieue de la ville et, espérons, à y construire une maison.

Pourquoi donner des prêts aux plus pauvres pour des activités indépendantes ?

Dans la plupart des pays en développement, les travailleurs indépendants représentent 50 % de la population qui participe dans l’économie formelle. L’accès à de petites sommes de crédit avec un taux d’intérêt raisonnable, plutôt que des taux démesurés souvent demandés par les prêteurs sur gages traditionnels, offre aux plus pauvres l’occasion de changer d’activité qui générera des revenues et ce, grâce au microcrédit. Dans la plupart des cas, les programmes de microcrédit fournissent une combinaison de services et de ressources à leurs clients, y compris des services d’épargne, de formation, de réseaux de contact ainsi que la solidarité de leurs collègues. De cette façon, le microcrédit permet aux familles de travailler à mettre à la pauvreté avec dignité. Des programmes de microcrédit de modèles variés ont démontré que ceux-ci, des systèmes d’appui et de pressions sociales, sont souvent utilisés dans les modèles de microcrédit. Les emprunteurs voient au succès mutuel de chaque membre de leur groupe en s’assurant qu’il rembourse leur prêt.


Note 1 :Il convient de préciser que les termes « microcrédit » et « microfinance » sont le plus souvent utilisés par les usagés en tant que « synonymes ». Ils peuvent être utilisés à l’occasion dans nos textes, de la même façon. Par contre :

  • Le terme microcrédit signifie un microprêt, le plus souvent entre 25 $ et 200 $CA, n’exigeant aucune garantie. Il est destiné aux plus pauvres pour leur permettre d’amorcer ou de renforcer une petite entreprise génératrice de revenus, leur permettant, avec leur famille, de se sortir de la pauvreté souvent extrême et ce, en toute dignité.
  • Le terme microfinance a généralement un sens plus large. Il comprend d’autres services financiers pour le même type de clientèle, c.-à-d. les plus pauvres, comme l’assurance-prêt, l’assurance-vie ou santé, les épargnes et autres produits ou services financiers.
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